Présent en conférence de presse à la veille du choc face à Al Arabi, Christophe Galtier n’a pas mâché ses mots. L’entraîneur français est longuement revenu sur la lourde défaite concédée face à Al Shamal, une contre-performance qui a coûté la première place à son équipe au profit d’Al Sadd.
Avant de parler des préparatifs pour le prochain match, je tiens à revenir sur notre dernière prestation. Je ne me suis pas exprimé immédiatement après la rencontre, volontairement. J’ai eu besoin de temps, de recul, car ce qui s’est passé a été un véritable choc, pour moi comme pour tout le monde. Jamais je n’aurais imaginé que mon équipe puisse livrer une telle performance, surtout dans une période où chaque match est décisif.
Beaucoup de personnes m’ont demandé des explications, mais parfois, il est difficile d’expliquer l’inexplicable. Cette semaine, nous avons travaillé dans un climat de tension, de pression. Nous savons que la course au titre est encore possible. Mais comme je l’ai dit aux joueurs, la première chose à faire, c’est de ne rien lâcher. Nous avons toujours un objectif important : aller chercher cette deuxième place, qui est loin d’être acquise. Tout peut encore arriver, y compris une contre-performance d’Assad, et cela pourrait se jouer à un point, ou même à la différence de buts
Galtier a ensuite évoqué la course au titre : Tout le monde pense qu’Al Sadd va être champion, et c’est vrai qu’ils sont en tête. Mais rien n’est encore décidé. Comme nous, ils peuvent connaître un faux pas. Le championnat peut encore basculer.
Revenant sur la gestion de la pression, le technicien français a poursuivi : Peut-être que nous n’avons pas su supporter le poids de la première place. Je refuse de croire que les joueurs n’étaient pas motivés pour affronter Al Shamal. Mais la pression, intense, a sûrement joué un rôle clé dans notre prestation.
Il a également lancé un message clair à son groupe : J’attends une réaction forte, en particulier des joueurs locaux, des cadres et des professionnels. Ce que je dis ici, je le redirai dans le vestiaire : le match contre Al Shamal représente, pour moi, la plus grande désillusion de toute ma carrière d’entraîneur.
Sur le plan sportif, Galtier a pointé du doigt les erreurs fatales : nous avons encaissé deux buts en sept minutes sur des fautes défensives évidentes. Mentalement, le match s’est arrêté là pour mes joueurs, alors qu’il restait plus de 80 minutes à jouer. Leur absence de réaction m’a interpellé. Je me suis demandé : que se passe-t-il dans leur tête
Pour conclure, le technicien français a rappelé l’expérience de son effectif : Les joueurs savent que je suis en colère. Je suis convaincu qu’ils n’ont pas lâché volontairement, mais la pression les a submergés. Et c’est cela qui m’interpelle, car nous avons un groupe expérimenté. Nous ne jouons pas le maintien, nous jouons pour un titre. Ce genre de pression doit être un moteur, pas un frein.